Les bâtiments parisiens Le Corbusier

Transmettre via une fondation les réalisations des bâtiments parisiens Le Corbusier.

Sans héritier et redoutant que ses œuvres et ses archives tombent dans l’oubli ou soient détruites, Le Corbusier, dés 1949, réfléchit au projet d’une fondation. A Paris, il réalise des bâtiments à l’architecture géniale ! Nous nous intéressons tout particulièrement à deux bâtiments Le Corbusier à Paris

Tout d’abord c’est en juillet 1959, que Le Corbusier remercie Raoul La Roche qui vient de faire don de la Maison La Roche à la future fondation.

Ensuite, c’est en janvier 1960, que Le Corbusier écrit : « Je déclare en tout cas, ici, léguer la totalité de ce que je possède en faveur d’un être administratif, la « Fondation Le Corbusier », ou toute autre forme utile, qui va devenir un être spirituel, c’est-à-dire une continuation de l’effort poursuivi pendant une vie. »

Les bâtiments parisiens Le Corbusier : tête de proue pour la fondation.

En mars 1963,  la fondation dépose ses les statuts et en 1964 son siège est officiellement transféré à la Maison La Roche.

Enfin, c’est en 1970, que la Maison Jeanneret, attenante à la Villa La Roche,  est habitée par Albert le frère de Le Corbusier. La Fondation l’acquière grâce à la vente d’une œuvre de Picasso issue de la collection privée de la fondation.

A présent, La Maison Jeanneret est le siège de la fondation.

Dernièrement, l’ensemble a d’abord été classé monument historique en 1996 puis patrimoine de l’UNESCO en 2016.

La Maison La Roche : premier bâtiment parisien Le Corbusier.

C’est en collaboration avec son cousin et associé, Pierre Jeanneret, que Le Corbusier entreprend la construction de la Maison La Roche. D’ailleurs elle s’inscrit dans la lignée des villas de style puriste. Située au fond de l’impasse du Docteur Blanche dans le 16ème arrondissement, cette commande émane de son ami Raoul La Roche, banquier et collectionneur d’art moderne. Il demande aux deux architectes d’imaginer un ensemble abritant deux espaces distincts :

1. un espace privé dédié à sa vie personnelle
2. et un autre, de type galerie, consacré à sa collection de peintures.

De nouveaux matériaux pour ce bâtiment parisien

Cette commande permet à Le Corbusier d’utiliser pour la première fois des matériaux nouveaux comme le béton armé et des techniques innovantes. En effet, il nommera ces « cinq points » en 1927 et qui caractérisent sa théorie :

1. Les pilotis
2. Le plan libre,
3. La façade libre,
4. La fenêtre en bandeau
5. Le toit-jardin.

Enfin, les travaux de rénovation sont alors confiés à Pierre-Antoine Gatier, architecte des bâtiments historiques. D’ailleurs ils se déroulent de 2008 pour les travaux en intérieur à 2015 pour les travaux d’extérieur (façade et jardin).

La disposition de la Maison La Roche.

La Maison La Roche est divisée en 3 parties. Premièrement les espaces de réception, deuxièmement l’espace privatif et enfin une partie réservée au personnel de la maison.

Les espaces de réception ou publics de ce Bâtiments parisiens Le Corbusier

1. Le Hall de la Maison La Roche

Parmi les différentes pièces de ce Bâtiment parisien Le Corbusier, le Hall de la Maison La Roche joue un rôle majeur dans la distribution des pièces qui s’articule autour de deux escaliers (*)

D’ailleurs, ce hall d’entrée aux volumes surprenants et baigné de lumière, invite le visiteur à lever les yeux et à se diriger vers les étages qu’il devine intuitivement. C’est ce que l’architecte appelle le concept de la « promenade architecturale ».

2. La salle à manger

Elle est située au 1er étage de la Maison La Roche. De plus elle bénéficie d’une grande fenêtre en bandeau qui offre une large vue aérienne sur l’extérieur. Enfin, le mobilier de cette pièce a fait l’objet d’une restauration en 2009.

3. La bibliothèque

En premier lieu, cet espace retiré domine le hall. En complément elle bénéficie d’un double éclairage naturel zénithal et latéral. Notez que le garde-corps abrite une étagère en béton qui occupe toute la longueur de la pièce et permet de ranger les livres d’art.

4. – La galerie de peinture

Enfin la dernière pièce du propriétaire. La galerie de peinture est un espace tout en longueur sans vues directes sur l’extérieur. Cet espace offre cependant une lumière naturelle. D’ailleurs celle-ci varie en fonction des moments de la journée grâce à deux longues baies horizontales situées tout en haut de chacune des façades de la Maison La Roche. Enfin, autre élément majeur qui invite le visiteur à poursuivre la « promenade architecturale », la rampe. Elle permet d’accéder au 2ème étage. Selon Le Corbusier, elle offre une sensation complètement opposée à celle d’un escalier qui sépare deux niveaux tandis que la rampe les relie.

(*) Ces deux escaliers desservent chacun deux espaces distincts :

• Un espace privé pour l’habitation,
• Un espace public pour la galerie d’art.

Les espaces privés : La chambre puriste

Elle est appelée ainsi car Raoul La Roche y avait accroché les peintures puristes de Le Corbusier et d’Amédée Ozenfant. La chambre, très simplement meublée, est un petit espace en comparaison de la surface de l’ensemble. Cependant elle bénéficie d’un confort moderne grâce à sa salle de bain et à sa garde-robe.

Les espaces réservés aux employés de maison

Avant-gardiste, l’architecte l’est jusqu’au bout ! Convaincu que les chambres de bonne des immeubles haussmanniens sont d’un autre temps, il réserve dans la Maison La Roche une partie du rez-de-chaussée de la maison pour loger le personnel. Cuisine, petite salle d’eau et pièce à vivre avec accès privé sur l’extérieur illustrent les principes de confort et de bien-être modernes portés par Le Corbusier.

Deuxième bâtiment parisien Le Corbusier : l’Appartement- Atelier

L’immeuble du 24NC, pour « 24 de la rue Nungesser-et-Coli », est construit au début des années 30 à la demande d’un promoteur privé. Idéalement situé dans le 16ème arrondissement, à la limite de Paris et Boulogne, il bénéficie d’un environnement et d’une exposition Est-Ouest exceptionnels. Ces deux éléments permettent à l’architecte de « tester » son concept de « ville radieuse ». D’ailleurs, Le Corbusier qualifie l’emplacement d’un « des plus beaux terrains de Paris » car il n’a aucun vis-à-vis et offre une vue panoramique depuis le dernier étage. L’immeuble Molitor va héberger « l’appartement-atelier »

Les plans de l’immeuble Molitor :

Les plans de l’immeuble sont étudiés en 1931 et le promoteur retiendra le découpage suivant :

• • 1er, 2ème, 4ème et 5ème étages  : 3 appartements
  • 3ème et 6ème étages : 2 appartements
  • 7ème et 8ème étages : Le Corbusier négocie avec le promoteur la jouissance exclusive de ces étages pour y résider personnellement.

En effet, Le Corbusier souhaite quitter son appartement ancien du 6ème arrondissement . Il veut vivre dans un appartement offrant à la fois les possibilités d’une vie familiale et d’un atelier. Cet atelier sera dédié pour ses travaux artistiques dans un environnement « radieux ».

Le « plan libre » pour ce bâtiment parisien Le Corbusier

D’ailleurs, la mise en œuvre du « plan libre » est retenue permettant de décloisonner les appartements et de personnaliser l’aménagement de chacun des logements. D’autre part, des éléments de confort moderne sont largement mis en avant tels que :

1. 1. L’acoustique et l’insonorisation,
   2. Le chauffage central,
   3. La salle de bains aménagée,
   4. La buanderie,
   5. L’ascenseur qui dessert les 6 premiers étages et le garage !

L’appartement-atelier a été classé monument historique en 1972, puis inscrit au patrimoine de l’UNESCO en 2016. L’immeuble est quant à lui classé bâtiment historique depuis 2017.

L’appartement- atelier

D’une surface d’environ 240m2 répartis sur deux niveaux reliés par un escalier, l’appartement et l’atelier permettent de concilier en même lieu, vie privée et vie professionnelle.

L’appartement

Les espaces réservés à la vie de famille se caractérisent par :

• • seulement deux cloisons fixes,
  • des fenêtres sur châssis coulissant,
  • un balcon loggia de l’office à la chambre,
  • beaucoup de lumière et une vue imprenable sur Boulogne.

Enfin, l’aménagement intérieur et le mobilier sont le fruit d’une étude très aboutie de l’architecte Charlotte Perriand qui travaille alors dans le cabinet de Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Elle dessine des meubles astucieux, pratiques et gain de place. A titre d’exemple, la chambre principale est équipée d’un lit « perché » sur des pieds de 83 cm de hauteur permettant d’admirer la vue une fois allongé.

L’atelier

L’espace réservé à la vie artistique se caractérise par une salle voutée de 12 mètres de long, 6 mètres de large et 3,50 mètres de haut avec mur en moellons et briques apparents. Le plus grand espace est réservé à l’art de la peinture, le deuxième est un coin bureau et le troisième, un peu à l’écart est une chambre de domestique confortable équipée de rangements, lavabo et électricité.

Des bâtiments parisiens Le Corbusier exceptionnels !

En conclusion, ses réalisations architecturales sont exceptionnelles et témoignent du génie de Le Corbusier.  Que ce soit à Paris, en province ou dans le reste du monde, Le Corbusier aura collaboré avec Niemeyer et bien d’autres et va inspirer de nombreux architectes tel que le japonais Tadao Ando.

L’agence Aubert Ermisse organise (minimum 10 participants) pour votre entreprise, autour d’un séminaire, d’un learning-trip ou bien un voyage sur mesure  spécialisé sur le thème de l’architecture que ce soit pour votre famille ou votre groupe d’amis votre séjour de A à Z.